Le Doubs

Sauvegarde du Doubs

Dossier épineux et de longue date, le Doubs, rivière frontière avec la France, continue de voir couler son eau avec ses problèmes :

• Qualité de l’eau : pollutions ponctuelles et diffuses.
• Eclusées : changement rapide du niveau d’eau produisant l’échouage de poissons et d’autres espèces aquatiques.
• Seuils et barrages : obstacles à la libre circulation des poissons et au transport naturel des matériaux.
• Réchauffement climatique : augmentation néfaste de la température de l’eau pour certains organismes aquatiques et étiages sévères et prolongés.

Co-signée avec le WWF Suisse et la Fédération Suisse de Pêche (FSP), la plainte déposée en 2011 auprès du Comité permanent de la Convention de Berne contraint la Confédération à agir. Depuis 2016 le « Plan d'action national en faveur du Doubs » réunit des mesures visant à rétablir le bon fonctionnement des écosystèmes du Doubs. Sur le terrain toutefois, les améliorations sont actuellement trop lentes, poussant ainsi le « Roi du Doubs » (ou Apron du Rhône), poisson emblématique de la rivière et strictement protégé par la convention, aux portes de la disparition. La collaboration des trois ONG plaignantes dans ce dossier est primordiale afin d’assurer une mise en œuvre efficace des mesures du plan d’action. Réunies autour de la « Plateforme Doubs » depuis 2011, elles ont lancé le projet « Doubs vivant » en 2017.

L’introduction du nouveau Règlement d’eau en 2017 a permis de réduire l’impact des trois exploitations hydroélectriques ; le régime hydrologique de la rivière reste toutefois artificiel. Depuis 2023, la station d’épuration de La Chaux-de-Fonds dispose d’une installation pour le traitement des micropolluants. En revanche, Le Locle traite toujours ses eaux avec une installation construite il y a plus de cinquante ans et qui ne répond plus aux exigences et normes depuis longtemps.